La cabane et les mats
Le Kiebitz est un biplan, avec son lot de mats et sa cabane. Ces éléments ne sont pas très compliqués à réaliser. Cependant, pour obtenir un assemblage final solide et esthétique, il convient d'y accorder un minimum de soins. Enfin, et contrairement à ce que M Platzer préconise, la quasi totalité des différents éléments de la cabane peuvent être assemblés avant de procéder à la mise en croix.
La cabane
La partie arrière de la cabane est simplement composée de deux tubes auxquels est fixé une tôle. Les tubes une fois écrasés et taillés, on pose les renforts en ermeto.
Avec l'outil adéquat, la pièce 3.3 est pliée en un tour de main. La pose du renfort s'opère également sans difficulté, même si l'espace intérieur est très réduit.
A première vue, la suite du montage semble évidente. Mais, une erreur de calcul de M Platzer s'est glissée dans les plans... et à moins de corriger les dimensions de la tôle 3.3, il est impossible de la monter comme il le dessine. Pour obtenir un résultat utilisable, les rivets sont placés légèrement à côté de l'axe du tube. On vérifie notre travail à l'aide d'un dispositif simulant le point d'encrage sur le longeron d'aile.
La section avant de la cabane est un peu plus élaborée. Les tubes une fois cintrés, on dispose toutes les pièces sur un gabarit tracé selon les cotes du plan. On peut ainsi déterminer où couper et forer.
Lors de la pose des goussets de liaison, on veille à bien respecter la mesure de 58mm au sommet de la cabane ainsi que l'angle formé par les deux tubes. Pour bien épouser les tubes, les goussets sont légèrement pliés.
On donne à présent la forme arrondie à l'ensemble, puis on vérifie le résultat sur notre simulateur de longeron.
Les bases des tubes, qui accueillent les pattes de fixation de 4mm, doivent encore être formatées. Cependant, cette opération ne sera réalisée que lors de la mise en croix, une fois que la longueur exacte des tubes sera connue. D'ici là, on peut déjà travailler les quatre pattes. Pour ce faire, après détrempage, on utilise tout ce qui peut faire l'affaire ;-)
Les mats
Ces quatre pièces sont assez simples et leur réalisation aisée. On commence par écraser une extrémité. Pour obtenir la forme et les mesures adéquates, on utilise une fois de plus un petit outil fait maison.
Pour forer exactement où il faut sans dévier, on utilise un centreur plutôt qu'une mèche traditionnelle. On pose ensuite, selon la méthode habituelle, les classiques renforts préformatés en ermeto de 8mm.
La mise en place du dispositif suivant permet d’écraser la seconde extrémité dans le même plan que la première.
On termine en arrondissant toutes les extrémités afin d'éviter tout contact entre les mats et les longerons des ailes. Les pièces de fixation sont montées en prévision de la mise en croix, étape aussi importante qu'attendue.
Des tubes de 33mm, ce n'est pas très aérodynamique... Et même si M Platzer n'a rien prévu dans ses plans à ce propos, il est évident que l'appareil a tout à gagner en ajoutant des carénages à aux mats. Pour ça, chaque constructeur a sa propre recette. Cependant, la plus économique, la plus légère et la seule qui permet de modeler ces carénages selon tous les goûts est sans conteste la formule des profilés en polyuréthane recouverts de fibre.
On taille les pièces pour laisser la place aux différents câbles. Ensuite, on passe au collage. Les pièces étant parfaitement adaptées aux tubes, ce dernier doit être réalisé à l'aide d'une colle très liquide ou de résine. On veille à bien orienter les profilés et à éliminer soigneusement l'éventuel l'excès de colle.
On taille les pièces pour laisser la place aux différents câbles. Ensuite, on passe au collage. Les pièces étant parfaitement adaptées aux tubes, ce dernier doit être réalisé à l'aide d'une colle très liquide ou de résine. On veille à bien orienter les profilés et à éliminer soigneusement l'éventuel l'excès de colle.
Lorsque tous les bords de fuite sont collés, on passe aux bords d'attaque. C'est à partir d'ici qu'il faut vraiment être très précautionneux lors des manipulations ! Pour éviter de faire de la casse et pour bien aligner toutes les pièces, il est préférable de se construire des supports. On peut, par exemple, coller les dépouilles des bords de fuite ensembles et les utiliser lors de l'encollage et du pressage.
Là où le tube est écrasé, on comble l'espace entre les pièces et le tube à l'aide d'un enduit Knauf, le RENOBAND. C'est ultra léger et cela se ponce aussi facilement que les pièces elles-mêmes. Le ponçage s'opère en deux phases, dégrossissage au papier de verre "moyen" et finition au papier "fin".
A ce stade, il ne reste plus qu'à recouvrir le tout d'un tissu de fibre de verre. Du 160 gr/M² convient parfaitement. On trace un trait sur toute la longueur de la bande de tissu afin de la déposer symétriquement sur le bord d'attaque. Ensuite, on passe le rouleau en allant du bord d'attaque vers le bord de fuite et en se déplaçant du centre vers les extrémités. On termine en pinçant légèrement le bord de fuite, toujours du centre vers les extrémités, pour éliminer les éventuelles bulles d'air et l'excès de résine.
24H plus tard, ponçage et ébavurage. Enfin, on termine en garnissant les champs aux extrémités à l'aide des mêmes produits.