Le fuselage TOP
Nous voici enfin arrivés au début de la construction du fuselage !
En principe, la première étape consiste à reporter toutes les cotes des plans sur une grande planche et à y placer des cales de localisation pour l’ensemble des tubes.
Chanceux que nous sommes, nous avons des gabarits « ready to use » en prêt ... je vous laisse deviner d’où ils proviennent ;-)
En principe, la première étape consiste à reporter toutes les cotes des plans sur une grande planche et à y placer des cales de localisation pour l’ensemble des tubes.
Chanceux que nous sommes, nous avons des gabarits « ready to use » en prêt ... je vous laisse deviner d’où ils proviennent ;-)
A l’aide de 4 tréteaux et 2 tubes d’acier, nous créons une installation stable et plane pour y poser le grand plan de travail de 5 mètres. C’est presque le maximum admissible pour notre atelier, mais on pourra déjà faire énormément des choses avant de devoir déménager vers un autre atelier. D’ici là, nous jouons à domicile et ce n’est pas négligeable !
Les flancs
Pour réaliser les deux flancs, il faut couper et ajuster 34 tubes de 20mm. Cette phase du travail est un peu fastidieuse car on ne se contente pas simplement de couper les tubes aux bons angles, on leur fait également suivre la courbure des longerons de 28 mm. A cet effet, un petit outil maison est conçu pour maintenir le tube le temps de limer la coupe en arrondi. C’est peut-être un peu too much, mais on aime bien le résultat. Protégez bien vos yeux et vos oreilles quand vous travaillez avec la meuleuse !
Avant de passer à la pose des goussets, ceux-ci doivent être mis en forme pour épouser à la fois la structure en tubes de 20 et les longerons de 28. Pour les goussets de 1,5 mm, cette opération s’effectue dans un étau spécialement modifié et très efficace (à deux, tout est plié en une bonne heure). Pour ceux de 2,5 mm (KN 01, 14, 16 et 17), on utilise la plieuse. Enfin, certains rares peuvent rester plats.
Les rivets sont « mastinoxés », les goussets repérés et les tubes sont en position, en avant pour l’assemblage !
Le 22/09/10, le premier rivet est tiré.
Le 22/09/10, le premier rivet est tiré.
Après quelques heures, la première face est terminée. On peut sortir le bébé du moule et bosser sur le l’autre face.
Quelques goussets et quelques centaines de rivets plus tard, les flancs sont terminés ! Ce sont les pièces les plus imposantes construites jusqu’ici. Le résultat est très chouette et nous avons hâte de les réunir.
La face supérieure
La face supérieure, plane d’un bout à l’autre, est la plus simple à réaliser. C’est par celle‐ci que nous commençons.
Avant toute chose, il faut commencer par positionner les deux flancs convenablement. Pour ce faire, M Platzer à prévu un gabarit qui se place à 1550mm du point zéro. L’assemblage sera plus aisé en plaçant un second gabarit tout à l’avant, au point zéro.
Avant toute chose, il faut commencer par positionner les deux flancs convenablement. Pour ce faire, M Platzer à prévu un gabarit qui se place à 1550mm du point zéro. L’assemblage sera plus aisé en plaçant un second gabarit tout à l’avant, au point zéro.
Ensuite, on plie l’arrière des flancs jusqu’à ce qu’ils se rejoignent sur l’axe longitudinal. Pour aller au bout de cette manœuvre, on biseaute l’extrémité des quatre longerons. Le jeu consiste à enlever de la matière jusqu’à ce que les goussets KN08 et 09 pincent le tube fixe de la dérive. Après un traçage approximatif, on débute à la scie puis on continue à la meuleuse équipée d’un disque abrasif. Il faut y aller progressivement, mais après un moment, ça prend forme.
Les extrémités des deux derniers tubes de 20 (les N° 16) sont écrasées pour éviter de devoir les tailler.
Maintenant que les flancs ont atteint leur attitude définitive, on peut préparer la tubulure de la structure. C'est assez vite fait car tout est clairement indiqué sur les plans, sauf en ce qui concerne le tube 43. La position d'un des deux points de fixation n’est pas renseigné. Par comparaison aux autres cotes, on l’estime à 1835mm.
On sort la scie, la lime, la meuleuse, … et c’est reparti pour une séance de découpes et d’ajustements des tubes. Comme d'habitude, on veille à éviter tout contact avec les longerons de 28mm. NB : comme pour les flancs, une partie des tubes devrait être en 16 et une autre en 20mm, mais nous utilisons uniquement du 20.
On sort la scie, la lime, la meuleuse, … et c’est reparti pour une séance de découpes et d’ajustements des tubes. Comme d'habitude, on veille à éviter tout contact avec les longerons de 28mm. NB : comme pour les flancs, une partie des tubes devrait être en 16 et une autre en 20mm, mais nous utilisons uniquement du 20.
Le tube 39 (comme le 26, voir plus loin) est un peu particulier et demande davantage d'attention. Ses extrémités sont écrasées à un peu moins de 8 mm afin d'accueillir les « vis à œil », sans jeu. La position du trou de fixation de ces dernières est calculée de manière à ce que la partie filetée débute uniquement là où c’est utile. De la sorte, on évite tout problème d’usure des pièces traversées par les vis.
Contrairement aux autres, les goussets KN40, 50 et 51 se posent uniquement sur la face extérieure. Les 50 et 51 se glissent entre la table et les longerons. Le début du rivetage s’opère à travers deux découpes. Les derniers rivets seront posés plus tard. Les deux KN40 se posent en même temps que la partie fixe de la dérive.
Une fois que tout ce petit monde est posé, on peut retourner la bête ... et attaquer l'autre face !
La face inférieure
Même si cela a déjà été contrôlé sommairement précédemment, c’est maintenant qu’il faut être très attentif à la géométrie et à l’équerrage de l’ensemble. Une fois que tout est réglé, on assemble au maximum la section avant et plus particulièrement les tubes 28, 31 et 24. La zone ainsi rigidifiée, on ne risque plus de fausser la géométrie lors des multiples manipulations ultérieures.
Cette phase de la construction laisse apparaître à quoi va ressembler notre fuselage.
Nous arrivons au bout, il ne reste plus que l’arrière à terminer. C’est néanmoins une étape cruciale car c’est ici qu’on doit s’assurer que le plan fixe de dérive sera parfaitement vertical à celui de l’aile inférieure et du stab. Ce contrôle s'opère en appliquant un niveau à bulle sur un morceau de tube de 28mm placé en lieu et place du tube fixe de dérive. Une fois que la verticalité est parfaite, on peut riveter les derniers éléments. Le tout dernier réglage s’effectuera lors de la pose de la dérive fixe proprement dite.
Le 13/02/11, un an après le début de l’aventure, la structure de base du fuselage est terminée. Avant de retirer les deux gabarits en bois, on pose les tubes 49, 41 et 42. Pour ces deux derniers, nous optons pour un montage à l’aide de coupelles au lieu des pièces préconisées par M Platzer.
La pose de la dérive
Avec un peu de concentration, la pose de la dérive fixe se passe très bien. Comme très souvent, pour un résultat optimal, il est vivement conseillé de travailler un peu sur certains goussets.
Le wash-primer et la peinture
La construction de base est terminée, on peut envisager de passer le wash-primer et la couche de peinture. Avant cela, un "petit" nettoyage est nécessaire. Décapage et dégraissage de tous les tubes un par un ... c'est du boulot !
La création du ventre
Si on se
limite aux plans, on ne peut pas dire que l’aile inférieure se marie bien avec
le fond du fuselage. En effet, la forme de l’arceau situé devant le bord
d’attaque n’est pas bien adaptée et, au niveau du longeron arrière, Michael Platzer
n’a tout simplement rien prévu… Comme bien
souvent, chaque constructeur à sa propre recette. En ce qui nous concerne,
l’utilisation de couples en bois nous semble être la solution la plus adéquate. Puisque le fond plat n’est
pas du plus bel effet, on profite de l’occasion pour intégrer deux lisses. Cela
donnera ainsi le même design au fond qu’aux flancs et qu’au dos de tortue.
On commence
par le couple principal qui sera juste derrière le longeron arrière de l’aile. Un
assemblage de balsa de 10mm et de deux planches de CTP de 3mm de peuplier. Une
fois évidé, c’est ultra solide et bien léger. La forme n’est pas dessinée au
hasard. Il s’agit de « remplir » au mieux la zone derrière le
longeron tout en laissant un accès complet aux visses de fixation de l’aile. Puisqu'il n'y a que les deux extrémités qui sont collées sur les longerons, on renforce la fixation à l'aide de petits
renforts en airex.
Comme notre appareil sera équipé d'une radio, on crée le plan de référence de masse de l'antenne à l'aide d'une tôle d'alu de 0,8mm mise en forme. Celle-ci sera prise en sandwich entre les deux lisses.
Les lisses
sont supportées par des triangles en airex disposés sur des tubes de 20mm. Cependant,
puisque l’espace entre ces tubes est trop important, il convient de rajouter des
couples en bois à mi-distance.
Le résultat
final est bien homogène et donne une belle forme au fond du fuselage.
On termine le
ventre en aménageant la zone située devant le bord d’attaque de l’aile. Ici aussi, on
essaye de se tenir au plus près du longeron tout en remplissant au mieux l’espace
devant ce dernier. Le couple est construit comme le précédent. Deux pièces d’airex
le maintiennent en position. Les deux lisses prévues au plan sont posées et
prolongées pour rejoindre le couple.