Les commandes TOP
La réalisation des commandes est une étape réjouissante. C'est ici que naissent les éléments nécessaires au pilotage du Kiebitz. On distingue deux types de commandes. Celles de vol, avec les palonniers, les manches et le trim, et celles "moteur" qui reprend les manettes de gaz, d'avance à l'allumage et de choke.
Les palonniers
Aux yeux de nombreux constructeurs, le système élaboré par M Platzer pour accueillir et articuler les palonniers n’est pas pleinement satisfaisant. En effet, en entrant et en sortant du cockpit, ces deux ensembles sont les seuls endroits où on peut poser les pieds. Pour éviter de déraper et de passer un pieds à travers l’entoilage, certains ajoutent une tôle larmée sur le montage, d’autres déploient tout un plancher dans le fond du cockpit, etc ...
L'utilisation de profilés en alu recouverts d'une surface anti-dérapente offre à nos yeux le meilleur compromis entre confort, coût, poids, solidité, fiabilité, …
L'utilisation de profilés en alu recouverts d'une surface anti-dérapente offre à nos yeux le meilleur compromis entre confort, coût, poids, solidité, fiabilité, …
Les colliers de fixation en acier et les cuirs proposés par M Platzer sont remplacés par des colliers en alu caoutchoutés. C’est plus "technique", plus léger et on évite les ennuis liés au vieillissement du cuir. L’ensemble reste positionnable et démontable.
Compte tenu du support adopté, l’articulation des palonniers doit être adaptée. Nos pédales sont reprises entre deux tôles d’alu de 2,5mm qui sont fixées aux lattes par trois vis de 5mm. Une rondelle en acier, sertie dans la tôle, renforce les passages d'axes. Côté pilote, on prévoit un point de rotation supplémentaire pour le système de freinage.
Petite option qui peut s'avérer pratique, des palonniers réglables. Ceux du pilote pourront se déplacer aussi bien vers l'avant que vers l'arrière. Par contre, la tôle par-feu limite le mouvement de ceux du passager vers l'arrière.
Pour pouvoir déplacer les fixations des pédales sans problème, il est indispensable de forer de manière équidistante tout le long de la zone de réglage. Notre petit outil spécifique donne un pas constant de 25mm.
Pour pouvoir déplacer les fixations des pédales sans problème, il est indispensable de forer de manière équidistante tout le long de la zone de réglage. Notre petit outil spécifique donne un pas constant de 25mm.
Pour gagner du poids, un bon 500gr au total, les faces inférieures sont ajourées à la fraiseuse.
Le coupe circuit est posé sur une des deux lattes. Toujours pour gagner du poids, notez les deux vis en nylon.
Le coupe circuit est posé sur une des deux lattes. Toujours pour gagner du poids, notez les deux vis en nylon.
Voici le système prêt à recevoir les pédales. C'est certainement un peu plus lourd que le montage de M Platzer, mais le produit fini est nettement plus sympa et fonctionnel. On ne regrette pas notre choix ;-)
Excepté à la base, les pédales sont conformes au plan. Merci au soudeur qui se reconnaîtra sans aucun doute.
La touche finale, une couche de primer epoxy suivie d'une couche de peinture. Ensuite, on bricole un petit outils, aussi monstrueux qu'efficace, pour plier les deux ressorts de rappel. Ceux-ci sont franchement puissants !
Notez les protections en tube de plastique pour éviter d'abîmer les palonniers et les lattes.
Notez les protections en tube de plastique pour éviter d'abîmer les palonniers et les lattes.
Primer, peinture et assemblage, les trois dernières étapes avant l'agréable montage dans le fuselage.
Pour de pas devoir re-câbler la dérive lorsqu'on modifie la position des palonniers, une partie des câbles est remplacée par un dispositif de réglage. On utilise la recette habituelle : alu (2,5) + mastinox + renforts en ermeto.
Les manches
Le manche, voici une pièce particulière dans un avion. Celui du Kiebitz est simple et sa réalisation plutôt rapide.
L'ensemble correspond aux plans, sauf au niveau du point
de liaison des manches. Michael Platzer prévoit une entretoise à travers
tout le tube. Étant donné qu'il n'y a pas de serrage à effectuer à cet
endroit et que cette solution est moins efficace qu'un renfort sur
chaque paroi, nous renforçons le tube "comme d'habitude".
Le résultat final ressemble à ceci. Notez les entretoises, on peut serrer à son aise sans écraser les manches !
Les mouvements des manches sont coordonnés en tangage et en roulis grâce à deux tubes. Celui du tangage est de loin le plus simple à réaliser. Les extrémités sont écrasées, percées et renforcées, comme d'habitude, avec des sections d'ermeto. Pour faciliter la pose de ces dernières, on insère un petit morceau d'aluminium façonné.
Reste à articuler tout ce joli petit monde autour du "tube de roulis". Assez curieusement, M platzer propose deux formules pour réaliser les charnières entre le fuselage et le tube de roulis. L'une est simple et légère, l'autre l'est beaucoup moins... je vous laisse deviner laquelle nous préférons... ;-)) Cela étant dit, une fois de plus, un petit outils maison s'avère bien utile pour plier les pièces correctement.
Le tube de roulis est composé d'une bonne douzaine de pièces en acier à souder. En examinant les plans, on réalise rapidement qu'il est impératif de créer plusieurs gabarits afin d'aligner parfaitement tous les éléments dans le même plan. Les soudures réalisées, l'ajout des poulies et la pose de l'ensemble s'effectuent sans encombre.
Le câblage des gouvernes de profondeur est plus simple qu’il n’y parait. Pour commencer, on prépare et on serti un maximum de choses hors du fuselage. Ensuite, on détermine le point où doit se trouver « le nœud de câbles » lorsque le manche est en position neutre.
Puisque nous avons remarqué que certains constructeurs ne positionnent pas les quatre petites poulies de renvoi exactement comme sur le plan, on commence par faire des essais à l'aide de poulie factice. On constate effectivement que les deux renvois inférieurs doivent être légèrement orientés vers l’intérieur. Ainsi, les plans de rotation des poulies coïncident avec ceux formés par les câbles.
Même si ce n’est pas prévu au plan, il est préférable d’insérer au minimum un ridoir dans le circuit de câble. C’est du poids et de l’argent, mais ce sera très utile pour retendre le système après les premières heures de vol. On le place juste devant le manche du pilote. Ainsi, il est assez accessible et il agit symétriquement sur les deux gouvernes.
Les commandes moteur
Le sujet est assez peu documenté, aussi bien dans les plans que sur internet. M Platzer dessine uniquement les commandes de gaz, rien concernant l'avance à l'allumage et le choke. Chaque constructeur doit donc apporter sa part de créativité pour développer sa commande ou en dénicher une "prête à l'emploi" chez un fournisseur. Pour notre part, le modèle proposé (en kit) par Ultralight Concept nous convient parfaitement.
Enfin, l'installation d'une commande de gaz côté passager ne simplifie pas l'affaire, mais qu'à cela ne tienne ! ;-)
Enfin, l'installation d'une commande de gaz côté passager ne simplifie pas l'affaire, mais qu'à cela ne tienne ! ;-)
La commande une fois réalisée, comment transmettre les mouvements au moteur ? Câbles gainés ou tubes rigides ? Chaque méthode a ses avantages et inconvénients. Cela dit, comme notre Kiebitz aura 2 commandes de gaz, il est impératif de les coupler. La solution du tube coulissant s'impose donc assez naturellement. Bien que cela ne soit pas nécessaire pour l'avance et le choke, leur transmission s'effectue de la même manière.
Ramener les trois tubes dans le même plan vertical nécessite un petit exercice de style et demande un peu de patience. Comme lors de l'écrasement des extrémités, le détrempage est obligatoire.
Avant de passer dans le couple pare-feu, il reste à concevoir la commande de gaz du passager. Celle-ci se situe pratiquement à mi-chemin entre celle du pilote et le pare-feu. Nous profitons donc de l'occasion pour y intégrer un support supplémentaire pour les trois tubes.
La traversée du pare-feu est une formalité, "il suffit" de positionner correctement les trois points de passage. Compte tenu de l'inclinaison du couple, des passes-câbles de 12,5mm sont nécessaires pour des tubes de 10.
Il reste à adapter les extrémités des tubes pour accueillir les câbles provenant des différents organes. On construit aussi un support pour les gaines.